Vie extrême
De la bactérie qui peut survivre à l’intérieur des roches aux microbes capables de résister à une chaleur, un froid et des radiations énormes, la vie peut prendre des formes extrêmes. Ces créatures entreprenantes révèlent non seulement la résilience de la vie sur Terre, mais aussi les possibilités de vie ailleurs dans l’univers. Voici quelques exemples particulièrement étonnants de ce que l’on appelle les extrêmophiles.
Pas une goutte à boire
Certains organismes, comme l’algue Dunaliella découverte en 2010 dans une grotte du désert d’Atacama au Chili, peuvent se développer avec très peu d’eau. Bien qu’ils vivent dans l’endroit le plus sec de la Terre, ces microbes fouineurs se développent au sommet des toiles d’araignée pour tirer profit de la rosée – les maigres quantités d’humidité de l’air qui se condensent sur les toiles le matin.
Très chaud
Les espèces dites hyperthermophiles sont des espèces qui se développent dans des environnements extrêmement chauds. Le genre de bactéries Aquifex, par exemple, a été trouvé vivant dans les sources chaudes du parc national de Yellowstone, où les températures peuvent atteindre 205 degrés Fahrenheit (96 degrés Celsius).
Vie frugale
Une espèce extrême, le microbe Thermococcus, peut survivre avec si peu d’énergie que, jusqu’à présent, on ne pensait pas que la réaction chimique qu’il utilise était capable de maintenir la vie. Ces organismes ont été découverts près de cheminées hydrothermales en eaux profondes où de l’eau très chaude s’échappe de la croûte terrestre, près de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. En plus de leur utilisation économe de l’énergie, les microbes peuvent survivre dans des températures extrêmes trop brûlantes pour la plupart des créatures.
Passez le sel
Parler de sodium élevé ! Les micro-organismes « halophiles » tolérants au sel peuvent résister à des concentrations de sel qui flétriraient la plupart des formes de vie. C’est le cas de la bactérie Halobacterium halobium, qui a évolué pour vivre dans des environnements 10 fois plus salés que l’eau de mer, comme le lit de lac salé du lac Owens en Californie.
Brrr, il fait froid ici
Certains microbes, appelés psychrophiles, que l’on trouve dans la glace polaire, les glaciers et les eaux océaniques profondes, peuvent résister à des températures glaciales aussi basses que 5 degrés Fahrenheit (moins 15 degrés Celsius). Ils se composent principalement de bactéries, de champignons et d’algues, et contiennent des enzymes adaptées pour fonctionner à basse température. On en a trouvé, par exemple, dans les océans gelés de l’Arctique et de l’Antarctique et sous des couches de glace en Sibérie.
Preuve des radiations
D’autres espèces extrêmes font leurs preuves en résistant à des quantités intenses de radiations. Par exemple, la bactérie Deinococcus radiodurans peut survivre à une dose de rayonnement de 15 000 grays, alors que 10 grays tueraient un humain et qu’il faut plus de 1 000 grays pour tuer un cafard. Cette espèce, en fait, est exemplaire à bien des égards, englobant également la capacité de survivre au froid, à la déshydratation, au vide et à l’acide. Le livre Guinness des records mondiaux classe D. radiodurans comme la bactérie la plus résistante du monde.
Entre le marteau et l’enclume
Les endolithes sont des organismes qui vivent à l’intérieur de roches ou d’autres endroits que l’on pensait imperméables à la vie, comme dans les crevasses des coquilles d’animaux ou les pores entre les grains de minéraux. Ces espèces ont été trouvées à plus de 3 km sous la surface de la Terre, et peuvent vivre encore plus profondément. L’eau est rare à ces profondeurs, mais certaines études suggèrent qu’elles se nourrissent du fer, du potassium ou du soufre environnant. Bien que leur choix de demeure présente certaines limites, il offre également une protection contre les vents violents et les radiations du soleil.
Pas d’oxygène
Cette créature nouvellement découverte, un loricifère identifié comme une espèce non décrite du genre Spinoloricus. La créature possède des organites spécialisés qui lui permettent de survivre sans oxygène. La barre d’échelle est de 50 microns.
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