Le ver à sac à feuilles persistantes (Thyridopteryx ephemeraeformis), communément appelé ver à sac, ver à sac oriental, ver à sac commun, ver à panier commun ou ver à sac nord-américain, est un papillon de nuit qui tisse son cocon au cours de sa vie larvaire, en le décorant de morceaux de matière végétale provenant des arbres dont il se nourrit.
Le ver à sac vert | |
---|---|
Classification scientifique | |
Kingdom : | Animalia |
Phylum: | Arthropoda |
Classe : | Insecta |
Ordre: | Lepidoptera |
Famille : | Psychidae |
Genus: | Thyridopteryx | Espèces: |
T. ephemeraeformis
|
Nom binomial | |
Thyridopteryx ephemeraeformis
(Haworth, 1803)
|
La caisse du ver à sac à feuilles persistantes atteint une longueur de plus de 6 cm, effilée et ouverte aux deux extrémités. Les larves nouveau-nées sont noirâtres et deviennent brunes à bronzées en grandissant, tachetées de noir. La tête et le thorax prennent une teinte jaune lorsqu’elles atteignent une longueur totale de 24 à 32 mm. Les mâles adultes ressemblent à des abeilles, avec une envergure de 25 mm, des ailes transparentes (fenêtre thuris + aile pterux) et un corps noir et poilu. Les femelles adultes ressemblent à des asticots avec des corps mous blanc jaunâtre de 19 à 23 mm de long et de petites touffes de poils près de l’extrémité de l’abdomen. Les œufs de couleur crème ont un diamètre de 0,75 mm.
Le ver à sac à feuilles persistantes prospère dans l’est des États-Unis jusqu’au Nebraska à l’ouest, au nord en Nouvelle-Angleterre et en bordure du golfe du Mexique au sud jusqu’au Texas. On l’a trouvé dans d’autres pays, comme l’Afrique du Sud, la Croatie et dans le nord-est de l’Iran. Les grandes populations dans les zones forestières sont rares. Les prédateurs étant rares dans les zones urbaines, les chenilles à feuilles persistantes prospèrent souvent dans les habitats urbains. Lorsqu’elle est dérangée, la larve rétracte sa tête dans son étui et maintient l’ouverture avant fermée. La larve mature peut rester dans l’arbre hôte ou traîner son étui à proximité avant de se fixer pour le stade de la nymphe.
Le régime alimentaire des larves se compose de feuilles et de bourgeons d’arbres. L’arboretum et le cèdre rouge sont des arbres hôtes privilégiés. Le cyprès, le genévrier, le pin, l’épicéa, le pommier, le bouleau, le robinier faux-acacia, l’orme, l’érable, le peuplier, le chêne, le sycomore, le saule et plus de 100 autres espèces peuvent également être consommés.
Les ascaris sont couramment parasités par des guêpes ichneumonides, notamment Itoplectis conquisitor. Les prédateurs comprennent les guêpes vespidées et les frelons. Les pics et les suceurs de bois peuvent se nourrir des larves depuis leur étui.
Les œufs éclosent de début avril à début juin (plus tôt dans le sud) et les larves sortent de la carcasse de leur mère dans son étui. Les larves nouveau-nées sortent du fond de l’étui suspendu et se laissent tomber sur un brin de soie. Le vent souffle souvent la larve vers les plantes voisines où elle commence son nouvel étui à partir de soie et de matières fécales avant de commencer à ajouter des feuilles et des brindilles de son hôte. À maturité, à la mi-août, la larve enroule de la soie autour d’une branche, s’y suspend et se nymphose la tête en bas. La soie est si forte qu’elle peut étrangler et tuer la branche à laquelle elle est suspendue pendant plusieurs années, au fur et à mesure que la branche grandit. Les mâles adultes se transforment en papillons de nuit en quatre semaines afin de rechercher des femelles pour s’accoupler. La femelle ne quitte jamais le cocon, il faut que le mâle s’accouple avec elle par l’extrémité ouverte à l’arrière du boîtier. Elle n’a pas d’yeux, de pattes, d’ailes, d’antennes et ne peut pas manger, mais elle émet une forte phéromone pour attirer un partenaire. Après sa mort avec des centaines à plusieurs milliers d’œufs encore à l’intérieur, sa progéniture éclot et passe à travers son corps, sa coquille nymphale et son étui pendant plusieurs mois, émergeant pour commencer leurs propres étuis. Plus tard, on peut retrouver sa caisse nymphale, pleine des restes jaunes de coquilles d’œufs.
Le ver des sacs a un appétit vorace et est considéré comme un ravageur sérieux. Les arbres hôtes développent un feuillage endommagé qui tuera l’arbre s’il n’est pas contrôlé. S’ils sont pris suffisamment tôt dans une infestation, les cas de l’année précédente peuvent être ramassés à la main avant la fin du mois de mai. Il est plus facile de les détecter à l’automne, après que leurs caisses aient bruni, surtout sur les arbres à feuilles persistantes. Diverses pulvérisations bactériennes comme le Bacillus thuringiensis Bt/Spinosad et des insecticides stomacaux comme le carbaryl (Sevin) sont utilisés pour lutter contre les infestations.