« Tremors est un film sans défaut » a écrit un autre commentateur sur ce site et il a sacrément raison ! Quel film ! Je l’ai raté au cinéma, parce que par ici en Europe, ce peut-être joué à Vienne dans 2 salles pendant une semaine et presque personne ne l’a attrapé. Mais quelque temps plus tard, peut-être en 1992, 1993, il a été diffusé à la télévision, un film bon marché de minuit, ai-je pensé, mais en le regardant, il a fait mouche, j’étais scotché au poste de télévision.
Je l’ai vu 3 ou 4 fois depuis et c’est une joie incroyable de revoir cela encore et encore et encore et …
Pourquoi ? D’abord l’intrigue est tout simplement & fantastique & brillante. L’hommage parfait aux films de série B (vous savez, Tarantula et autres) des années 50 et 60. Encore mieux qu’ils étaient/sont.
Ron Underwood doit avoir vu peut-être tous ces films de série B, du moins la plupart d’entre eux, et a parfaitement capturé les éléments essentiels de ce genre. Il n’y a pas une seule mauvaise scène dans ce film, il fonctionne, du début à la fin, comme LA master-thèse pour le genre « des créatures géantes essaient de nous tuer »- :-)). Si Tarantino avait fait ça, il serait salué au hall of fame pour ça (où il est de toute façon, mais encore une fois, celui-ci n’est-il pas mucho meilleur que Death Proof, par exemple ?).
Les dialogues sont extrêmement désinvoltes/leisurés/drôles, toujours sur le vif. Intelligemment photographié, drôlement écrit, sans être stupide une seule seconde.
Ce qui rend ce film si particulier, c’est la relation entre ces deux fainéants, Kevin Bacon et Fred Ward. L’un plus jeune, l’autre légèrement plus âgé, l’alchimie entre eux est fantastique, ils semblent vraiment avoir passé toute leur vie ensemble dans les arrière-cours de l’Amérique rurale. Leurs regards, leurs dialogues, leurs mimiques, tout cela est inégalé dans les 20, 25 dernières années du cinéma américain.
TREMORS était le premier long métrage de Ron Underwood et aucun de ses efforts ultérieurs ne s’en approche (en fait, il n’a fait que des schlocks peu mémorables par la suite). Mais ce seul film lui vaudra une reconnaissance bien au-delà de ses jours terrestres, je parie ! TREMORS poures love & respect total du genre à chaque image ! Je parie que Ron Underwood, qui avait 37 ans lorsqu’il a réalisé ce chef-d’œuvre, a dû rêver de faire ce film pendant une décennie ou même plus, c’est pourquoi il est si superbement développé, si parfait, si impeccable.
Voyez-le, aimez-le, revoyez-le, je parie que vous le ferez ! :-))
Tremors (1990)