La néphrolithotomie percutanée (PCNL) est un moyen peu invasif d’enlever des calculs rénaux volumineux ou complexes par une petite incision (moins de 1 cm).
Cette chirurgie est généralement réservée aux calculs trop volumineux pour être retirés par d’autres moyens. Un petit dispositif télescopique appelé néphroscope est inséré directement dans le rein par le flanc, et des instruments spéciaux sont utilisés pour fragmenter et extraire les calculs.
Quand demander à un urologue de vous parler de la PCNL
Vous devriez parler à un urologue de la PCNL si vous avez une charge totale de calculs supérieure à 2 cm dans le rein ou l’uretère supérieur (tube qui draine le rein). Elle est parfois utilisée pour des calculs de 1,5 cm s’ils sont situés dans la partie inférieure du rein.
Coût
Typiquement couvert par la plupart des assurances (mais une coassurance et des franchises peuvent s’appliquer). La couverture sera vérifiée avant de procéder. Si vous n’avez pas d’assurance, notre cabinet pourra vous donner une estimation des frais à votre charge.
Efficacité
Pour les calculs rénaux dont la charge totale est supérieure à 2 cm, la PCNL est la prise en charge de première intention. Dans ce contexte, le taux d’élimination des calculs est plus élevé avec la PCNL qu’avec la SRU (94 % contre 75 %) et nécessite moins de procédures. C’est également le traitement le plus efficace pour les calculs de 1,5 cm et situés dans la partie inférieure du rein.
Effets secondaires possibles
La PCNL comporte effectivement un risque plus élevé de complications que les autres chirurgies des calculs (ESWL et urétéroscopie). Les risques possibles comprennent la fièvre postopératoire (20 %), la nécessité d’une transfusion sanguine (5 %), une infection de la circulation sanguine (3 %), la nécessité d’une embolisation du rein (méthode mini-invasive pour arrêter l’hémorragie rénale) (1 %) et une lésion des organes environnants (1 %). Les risques supplémentaires sont similaires à toute procédure chirurgicale et incluent la douleur ainsi que les risques d’anesthésie générale.
Approches alternatives
Les alternatives au PCNL peuvent inclure le traitement chirurgical des calculs par urétéroscopie ou ESWL bien que l’une ou l’autre de ces approches puisse nécessiter plusieurs interventions chirurgicales en raison de la taille importante des calculs. Des calculs asymptomatiques peuvent être observés, mais cette approche présente un risque d’insuffisance rénale et d’infection récurrente. Une dernière alternative est la chirurgie ouverte ou robotique pour retirer le calcul.
Ce que vous devez faire pour vous préparer à la chirurgie
Vous recevrez des instructions détaillées des programmateurs chirurgicaux concernant les tests ou les rendez-vous nécessaires avant la chirurgie. En général, vous devez arrêter temporairement les médicaments anticoagulants avant la chirurgie (le moment de l’arrêt dépend du type d’anticoagulant). Les médicaments anticoagulants prescrits doivent être arrêtés après autorisation des médecins qui les ont prescrits bien que d’autres médicaments qui fluidifient le sang, y compris l’huile de poisson et les analgésiques tels que l’ibuprofène, doivent également être arrêtés.
La veille de l’opération, vous recevrez un appel téléphonique vous avertissant de l’heure à laquelle vous devez arriver.
Vous ne devez rien manger ni boire après minuit le jour de l’opération, mais vous pouvez prendre les médicaments approuvés à domicile le matin avant l’opération avec une petite gorgée d’eau.
Ce à quoi il faut s’attendre après l’opération
La CPNL nécessite généralement une hospitalisation d’une nuit en observation. Les patients se réveilleront avec un cathéter en place pour drainer leur vessie et peuvent avoir un tube de drainage externe temporaire supplémentaire sortant de leur côté appelé tube de néphrostomie. L’urine est généralement sanglante et ressemble à du punch aux fruits. Le cathéter et la néphrostomie (si elle est présente) sont généralement retirés avant la sortie de l’hôpital. Une endoprothèse interne temporaire entre le rein et la vessie est souvent placée au moment de l’opération pour faciliter la guérison du rein. Chez certains patients, cette endoprothèse peut entraîner une fréquence et une urgence des mictions, du sang dans les urines et une gêne au niveau du flanc. Le stent interne est retiré au cabinet lors d’une visite de suivi.