L’Organisation internationale pour les migrations entretient depuis longtemps des relations de travail étendues avec les Nations unies (ONU) à plusieurs niveaux. Aujourd’hui, il existe trois éléments formels sur lesquels repose la relation globale de l’OIM avec les Nations unies.
- Le premier est le statut d’observateur à l’Assemblée générale des Nations unies, que l’OIM a obtenu en 1992 (résolution A/RES/47/4 de l’AG).
- Le deuxième est l’inclusion de l’OIM par l’Assemblée générale en tant qu' » invité permanent » au sein du Comité permanent interorganisations (IASC), qui a également débuté en 1992.
- Le troisième élément est l’Accord de coopération entre l’OIM et les Nations Unies, qui a été signé en 1996 et fournit une base formelle pour une collaboration plus étroite entre les deux secrétariats.
En termes pratiques, la collaboration opérationnelle croissante qui a évolué au cours de la dernière décennie et demie entre l’OIM et un large éventail d’entités des Nations Unies a également entraîné une inclusion ad hoc plus fréquente de l’OIM dans les groupes de travail pertinents des Nations Unies. Cela a été particulièrement le cas dans les situations d’urgence et/ou de réhabilitation post-conflit, mais s’étend également à un certain nombre de processus consultatifs en cours, par ex, sur les femmes et l’égalité des sexes.
Mission d’observation auprès des Nations Unies
En outre, le bureau d’observation permanent de l’OIM à New York maintient une liaison active permanente avec le Secrétariat des Nations Unies, notamment le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), le Département des affaires économiques et sociales (UN DESA), le Département des opérations de maintien de la paix (DPKO) et le Département de la sûreté et de la sécurité des Nations unies (UNDSS), afin de fournir des informations sur les politiques et les activités de l’OIM, et de donner des conseils sur les questions de fond liées aux domaines de compétence de l’Organisation.
Le Bureau de l’Observateur permanent favorise également l’échange d’informations avec les organes des Nations unies basés à New York, tels que le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) sur des questions d’intérêt commun. Des protocoles d’accord (MoU) ont été signés avec nombre d’entre eux, qui régissent les domaines particuliers et les détails de la coopération. Le Bureau représente également l’OIM au sein de divers groupes de travail mis en place par le Groupe des Nations Unies pour le développement (GNUD) et OCHA.
Équipes de pays des Nations Unies
Depuis que l’Organisation a rejoint le système des Nations Unies en septembre 2016, les chefs de mission de l’OIM participent aux équipes de pays des Nations Unies (UNCT) en tant que membres officiels. Les missions sur le terrain entretiennent d’étroites relations de travail avec les partenaires des Nations unies ; le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), l’Organisation internationale du travail (OIT), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), le Programme alimentaire mondial (PAM) ; le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et le Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) étant les plus en vue parmi eux. La coopération comprend l’organisation et l’exécution conjointes de programmes et d’activités, une coordination étroite et la fourniture de services complémentaires.
Comité permanent inter-agences
L’introduction de l' »approche par grappes » a intégré l’OIM encore plus fermement dans le Comité permanent inter-agences (IASC). Elle représente une opportunité pour la communauté humanitaire de mettre en avant les caractéristiques uniques de chaque organisation et de capitaliser sur leurs forces. L’OIM a assumé le rôle de chef de file du cluster de coordination/gestion des camps (CCCM) dans les catastrophes naturelles et joue également un rôle essentiel dans divers autres clusters, y compris les abris et la logistique.
Groupe mondial sur la migration
La collaboration de l’OIM avec le système des Nations Unies et ses agences est encore renforcée par son adhésion au Groupe mondial sur la migration (GMG), un groupe inter-agences, qui se réunit à la fois au niveau opérationnel et au niveau des chefs d’agences. Le GMG vise à promouvoir l’application plus large de tous les instruments et normes internationaux et régionaux pertinents relatifs à la migration, et la fourniture d’un leadership plus cohérent et plus fort pour améliorer l’efficacité globale de la politique et de la réponse opérationnelle de la communauté internationale et des Nations unies aux opportunités et aux défis présentés par la migration internationale.
Le GMG est issu d’un groupe interinstitutions existant, le Groupe de Genève sur la migration, qui a été créé en avril 2003 par les responsables de l’OIM, de l’Organisation internationale du travail (OIT), du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Au début de 2006, le Groupe de Genève sur la migration a été élargi pour inclure le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (UNDESA), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et la Banque mondiale. Le mandat du Groupe de Genève sur la migration a été mis à jour, et il a été rebaptisé « Groupe mondial sur la migration ». En novembre 2007, le GMG a admis quatre autres membres – l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), les Commissions régionales des Nations Unies et l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR). En 2010, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Entité des Nations unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU Femmes) ont été admises comme membres, ce qui porte le nombre total de membres du GMG à 16 agences.