Cette question revient fréquemment, presque quotidiennement dans les soins aux patients en ce qui concerne l’ECG : un patient sans antécédents de maladie coronarienne, sans symptômes antérieurs et peut-être même sans facteurs de risque cardiaque significatifs a une interprétation d’ECG suggérant une crise cardiaque antérieure (infarctus du myocarde ou IM). Il arrive que l’ECG soit correct et que le patient ait eu un infarctus « silencieux » non reconnu auparavant. Le plus souvent, l’interprétation de l’ECG est un « faux positif ». En d’autres termes, même si le schéma des lectures de tension sur l’ECG a l’apparence d’un IM antérieur, en fait, le cœur est normal &il n’y a pas eu d’IM. En effet, pour obtenir un tracé ECG normal, les dérivations placées sur la paroi thoracique doivent se trouver à une certaine distance « normale » du muscle cardiaque à l’intérieur de la poitrine. Il s’avère que les personnes normales varient considérablement dans la direction dans laquelle le cœur est positionné dans la poitrine. Ainsi, même si la position de la sonde est correcte sur la paroi thoracique, certaines des sondes peuvent être assez éloignées de la distance standard &le signal enregistré peut être trop faible, donnant l’apparence d’une crise cardiaque antérieure (signal de tension musculaire diminué). L’autre chose qui peut provoquer ce phénomène est que le technicien place accidentellement les électrodes au mauvais endroit. Pour remédier à cette difficulté, il est possible d’obtenir un échocardiogramme ou un autre examen d’imagerie afin d’établir si l’ECG était correct ou s’il s’agissait d’un « faux positif » d’infarctus.
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