James Ier, (né le 19 juin 1566 au château d’Édimbourg, Édimbourg, Écosse – mort le 27 mars 1625 à Theobalds, Hertfordshire, Angleterre), roi d’Écosse (sous le nom de Jacques VI) de 1567 à 1625 et premier roi Stuart d’Angleterre de 1603 à 1625, qui s’est autoproclamé » roi de Grande-Bretagne « . Jacques était un fervent défenseur de l’absolutisme royal, et ses conflits avec un Parlement de plus en plus affirmé ont préparé le terrain pour la rébellion contre son successeur, Charles Ier.
Qu’a fait le roi Jacques Ier sur le plan politique pendant son règne ?
James Ier était roi d’Écosse (sous le nom de Jacques VI) avant de devenir roi d’Angleterre et d’Écosse. Il a accédé au trône d’Angleterre à la mort de la reine sans héritier Élisabeth Ier en 1603. Le règne de Jacques qui s’ensuit est controversé, en partie à cause de nombreuses décisions politiques que le Parlement et le public trouvent vexantes : il dépense sans compter, ne convoque le Parlement qu’une seule fois entre 1612 et 1622, prélève une taxe impopulaire sur les importations et les exportations sans le consentement du Parlement, et tente de forger une alliance avec l’Espagne, un royaume considéré avec inimitié par la plupart des Anglais.
Le roi Jacques Ier était-il un roi populaire ?
James Ier n’était pas un roi populaire. Bien qu’il ait régné en tant que roi d’Écosse, il n’était pas préparé aux défis qu’il devait relever en accédant au trône d’Angleterre. Une série de décisions politiquement peu judicieuses – de l’imposition de taxes à la tentative de forger une alliance avec l’Espagne – le mettent en porte-à-faux avec le Parlement et le public et sont en partie responsables de son impopularité. Parmi les autres facteurs, citons ses origines écossaises (flagrantes au vu de son accent épais), le fait qu’il cultivait ses favoris (souvent aussi d’origine écossaise) et son attirance largement reconnue pour d’autres hommes (ce qui a pu le conduire à conférer des honneurs à ses favoris).
Qui étaient les favoris du roi Jacques Ier ?
Les « favoris » du roi Jacques Ier étaient ses plus proches courtisans et confidents. Ils exerçaient une énorme influence à la cour de Jacques, ce qui leur valait l’ire de nombreux autres membres de la noblesse et de l’establishment politique. L’impopularité des favoris de Jacques n’est pas favorisée par l’ouverture du roi à leur égard en ce qui concerne les nominations à la cour, les titres de noblesse et les revenus. Certains profitent de leur position pour élever leurs proches, comme George Villiers après son ascension fulgurante au pouvoir vers la fin du règne de Jacques. On a supposé – à la fois par les contemporains de Jacques et par des chercheurs ultérieurs – que le choix des favoris de Jacques était parfois motivé non seulement par des raisons politiques mais aussi par son attirance pour d’autres hommes.
Quelle était la relation du roi Jacques Ier avec la religion ?
James avait été encadré par des presbytériens et avait publiquement professé son soutien au puritanisme alors qu’il était assis sur le trône écossais, mais les catholiques anglais espéraient qu’il agirait également avec tolérance envers eux, étant donné les croyances religieuses de sa mère. Au lieu de cela, Jacques a poursuivi le programme élisabéthain de suppression des catholiques après qu’un groupe de catholiques eut orchestré le Plot de la Poudre à canon pour prendre le contrôle du gouvernement en 1605. Jacques a également tenté d’éliminer la non-conformité parmi les puritains en convoquant la Conférence de Hampton Court et a poursuivi les protestants qui refusaient d’adhérer aux canons révisés. En bref, Jacques Ier était plus enclin à mener ses propres politiques absolutistes qu’à se ranger du côté d’une foi particulière, et il supprimait tous ceux qui tentaient de saper son autorité totale.
Le roi Jacques Ier a-t-il écrit la Bible du roi Jacques ?
Le roi Jacques Ier n’a pas écrit la Bible du roi Jacques (également appelée version du roi Jacques ou version autorisée). Il l’a cependant commandée. Jacques s’est approprié le projet après que les puritains participant à la conférence de Hampton Court en 1604 aient demandé qu’une nouvelle traduction de la Bible soit faite. Quarante-sept érudits ont été recrutés pour aider, avec l’archevêque de Canterbury, Richard Bancroft, à leur tête. La première édition fut publiée en 1611. La King James Version s’est avérée être un succès retentissant, très appréciée pour son érudition sans précédent et sa beauté littéraire. Elle fut adoptée par de nombreuses confessions et reste aujourd’hui la traduction de choix pour certaines congrégations.
James était le fils unique de Marie, reine d’Écosse, et de son second mari, Henry Stewart, Lord Darnley. Huit mois après la naissance de James, son père meurt lorsque sa maison est détruite par une explosion. Après son troisième mariage, avec James Hepburn, 4e comte de Bothwell, Marie est vaincue par des seigneurs écossais rebelles et abdique le trône. James, âgé d’un an, devient roi d’Écosse le 24 juillet 1567. Marie quitte le royaume le 16 mai 1568 et ne reverra jamais son fils. Pendant sa minorité, Jacques est entouré d’un petit groupe de grands seigneurs écossais, d’où émergent les quatre régents successifs, les comtes de Moray, Lennox, Mar et Morton. Il n’existait pas en Écosse le grand fossé entre gouvernants et gouvernés qui séparait les Tudors et leurs sujets en Angleterre. Pendant neuf générations, les Stuart n’avaient en fait été que la famille régnante parmi de nombreux égaux, et Jacques conserva toute sa vie un sentiment pour ceux des grands seigneurs écossais qui avaient gagné sa confiance.
Le jeune roi fut maintenu assez isolé mais reçut une bonne éducation jusqu’à l’âge de 14 ans. Il étudia le grec, le français et le latin et fit bon usage d’une bibliothèque d’écrits classiques et religieux que ses tuteurs, George Buchanan et Peter Young, rassemblèrent pour lui. L’éducation de James éveilla en lui des ambitions littéraires que l’on trouve rarement chez les princes, mais qui tendirent également à faire de lui un pédant.
Avant l’âge de 12 ans, James avait pris nominalement le gouvernement en main lorsque le comte de Morton fut chassé de la régence en 1578. Pendant plusieurs années encore, cependant, Jacques est resté la marionnette d’intrigants et de chefs de factions en conflit. Après être tombé sous l’influence du duc de Lennox, un catholique romain qui cherchait à reconquérir l’Écosse pour la reine Marie emprisonnée, James fut enlevé par William Ruthven, premier comte de Gowrie, en 1582 et fut contraint de dénoncer Lennox. L’année suivante, Jacques s’échappe de ses ravisseurs protestants et commence à mener sa propre politique en tant que roi. Ses principaux objectifs sont d’échapper à l’asservissement aux factions écossaises et d’établir sa prétention à succéder sur le trône d’Angleterre à Elizabeth I sans enfant. Comprenant qu’il avait plus à gagner en cultivant la bonne volonté d’Elisabeth qu’en s’alliant à ses ennemis, Jacques conclut en 1585-86 une alliance avec l’Angleterre. Par la suite, à sa manière instable, il reste fidèle à cette politique, et même l’exécution de sa mère par Élisabeth en 1587 n’attire de lui que des protestations formelles.
En 1589, Jacques est marié à Anne, la fille de Frédéric II du Danemark, qui en 1594 donne naissance à leur premier fils, le prince Henri. Le règne de Jacques sur l’Écosse est fondamentalement réussi. Il réussit à monter les factions protestantes et catholiques des nobles écossais les unes contre les autres et, grâce à un groupe de commissaires connu sous le nom d’Octaviens (1596-97), il parvient à gouverner l’Écosse de manière presque aussi absolue qu’Élisabeth I a gouverné l’Angleterre. Le roi est un presbytérien convaincu, mais en 1584, il obtient une série d’actes qui font de lui le chef de l’église presbytérienne en Écosse, avec le pouvoir de nommer les évêques de l’église.
Lorsque Jacques succède longuement au trône d’Angleterre à la mort d’Élisabeth Ier (24 mars 1603), il est déjà, comme il le dit au Parlement anglais, « un roi ancien et expérimenté » et qui possède une théorie clairement définie du gouvernement royal. Malheureusement, ni son expérience ni sa théorie ne lui permettaient de résoudre les nouveaux problèmes auxquels il était confronté, et il ne possédait pas les qualités d’esprit et de caractère pour combler cette lacune. Jacques ne comprenait guère les droits ou le tempérament du Parlement anglais, et il entra donc en conflit avec lui. Il avait peu de contacts avec les classes moyennes anglaises et souffrait de l’étroitesse de son horizon. Son règne de 22 ans sur l’Angleterre devait se révéler presque aussi malheureux pour la dynastie des Stuart que ses années avant 1603 avaient été heureuses.
Courtesy of the National Maritime Museum, Greenwich, Eng.
Il est vrai qu’il y avait beaucoup de sens dans ses politiques, et les premières années de son règne en tant que roi de Grande-Bretagne ont été une période de prospérité matérielle pour l’Angleterre et l’Écosse. Il a notamment établi la paix en mettant rapidement fin à la guerre de l’Angleterre contre l’Espagne en 1604. Mais le véritable test de ses qualités d’homme d’État réside dans sa gestion du Parlement, qui revendique des droits de plus en plus étendus pour critiquer et façonner la politique publique. De plus, le monopole établi du Parlement sur l’octroi des taxes rendait son assentiment nécessaire à l’amélioration des finances de la couronne, qui avaient été sérieusement minées par les dépenses de la longue guerre avec l’Espagne. Jacques, qui avait si bien réussi à diviser et à corrompre les assemblées écossaises, ne maîtrisa jamais l’art plus subtil de gérer un Parlement anglais. Il ne gardait que peu de conseillers privés à la Chambre des communes et permettait ainsi aux membres indépendants de celle-ci de prendre l’initiative. De plus, ses créations somptueuses de nouveaux pairs et, plus tard dans son règne, son asservissement à divers favoris récemment anoblis ont relâché son emprise sur la Chambre des Lords. Sa propension à faire la leçon aux deux chambres du Parlement au sujet de ses prérogatives royales les a offensées et a suscité des contre-demandes telles que l’Apologie des Communes (1604). Pour les hommes d’État parlementaires habitués à la dignité des Tudor, la démarche traînante, la gargouille agitée et la bouche baveuse de Jacques convenaient mal à ses prétentions exaltées au pouvoir et aux privilèges.
Lorsque le Parlement refusa de lui accorder un fonds spécial pour payer ses extravagances, Jacques imposa de nouveaux droits de douane aux marchands sans le consentement du Parlement, menaçant ainsi son contrôle des finances gouvernementales. De plus, en obtenant des tribunaux qu’ils proclament ces actions comme étant des lois (1608) après que le Parlement ait refusé de les promulguer, Jacques a porté atteinte à la suprématie législative des chambres. En quatre ans de paix, Jacques a pratiquement doublé la dette laissée par Élisabeth, et il n’est guère surprenant que lorsque son principal ministre, Robert Cecil, comte de Salisbury, a essayé en 1610-11 d’échanger les revenus féodaux du roi contre une somme annuelle fixe du Parlement, les négociations sur ce soi-disant Grand Contrat n’ont rien donné. Jacques dissout le Parlement en 1611.
Le Grand Contrat avorté, et la mort de Cecil en 1612, marquent le tournant du règne de Jacques ; il ne devait plus jamais avoir un autre ministre principal aussi expérimenté et aussi puissant. Au cours des dix années qui suivirent, le roi ne convoqua que le bref Parlement d’Addled de 1614. Privée de subventions parlementaires, la couronne est contrainte d’adopter des expédients impopulaires, comme la vente de monopoles, pour lever des fonds. De plus, pendant ces années, le roi succombe à l’influence de l’incompétent Robert Carr, comte de Somerset. Carr fut remplacé en tant que favori du roi par George Villiers, 1er duc de Buckingham, qui montra plus de capacités en tant que ministre principal mais qui était encore plus détesté pour son arrogance et son monopole de la faveur royale.
Dans ses dernières années, le jugement du roi vacilla. Il se lança dans une politique étrangère qui fusionna le mécontentement en une formidable opposition. Le roi éprouvait une sympathie, que ses compatriotes trouvaient inexplicable, pour l’ambassadeur espagnol, Diego Sarmiento de Acuña, comte de Gondomar. Lorsque Sir Walter Raleigh, qui s’était rendu en Guyane à la recherche d’or, entra en conflit avec les Espagnols, qui étaient alors en paix avec l’Angleterre, Gondomar persuada Jacques de faire décapiter Raleigh. Avec les encouragements de Gondomar, Jacques élabore un plan pour marier son deuxième fils et héritier Charles à une princesse espagnole, ainsi qu’un plan concomitant pour s’associer à l’Espagne dans la médiation de la guerre de Trente Ans en Allemagne. Ce plan, bien que plausible dans l’absolu, témoigne d’un mépris étonnant pour l’opinion publique anglaise, qui soutient fermement le gendre de Jacques, Frédéric, l’électeur protestant du Palatinat, dont les terres sont alors occupées par l’Espagne. Lorsque Jacques convoque un troisième Parlement en 1621 pour lever des fonds pour ses projets, cet organe critique amèrement ses tentatives d’allier l’Angleterre à l’Espagne. Jacques, dans sa fureur, arracha le compte rendu des protestations offensantes du journal de la Chambre des communes et dissolut le Parlement.
Le duc de Buckingham avait commencé par être en inimitié avec le prince Charles, devenu l’héritier à la mort de son frère, le prince Henry, en 1612, mais au fil du temps, les deux formèrent une alliance dont le roi était tout à fait exclu. Jacques vieillit rapidement et, au cours des 18 derniers mois de son règne, il n’exerce aucun pouvoir ; Charles et Buckingham décident de la plupart des questions. Jacques mourut dans sa résidence de campagne préférée, Theobalds, dans le Hertfordshire.
En dehors des problèmes politiques qu’il légua à son fils Charles, Jacques laissa un ensemble d’écrits qui, bien que de qualité médiocre en tant que littérature, lui confèrent une place unique parmi les rois anglais depuis l’époque d’Alfred. Au premier rang de ces écrits figurent deux traités politiques, The True Lawe of Free Monarchies (1598) et Basilikon Doron (1599), dans lesquels il expose ses propres vues sur le droit divin des rois. L’édition de 1616 de The Political Works of James I a été éditée par Charles Howard McIlwain (1918). The Poems of James VI of Scotland (2 vol.) a été édité par James Craigie (1955-58). En outre, Jacques a supervisé de manière célèbre une nouvelle traduction anglaise autorisée de la Bible, publiée en 1611, qui est devenue connue sous le nom de King James Version.
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