Kingdom | Animalia |
Phylum | Chordata |
Classe | Aves |
Ordre | Procellariiformes |
Famille | Diomedeidae |
Genus | Diomedea | Espèces | Diomedea exulans |
Niche | Piscivores et molluscivores |
42 – 53 in (107 – 135 cm) | Poids | 13.2 – 26.5 lbs ( 6 – 12 kg) | L’espérance de vie | jusqu’à 50 ans | Structure sociale | Solitaire en vol mais se nourrit en petits groupes |
État de conservation | Vulnérable | Habitat préféré | Sortir en mer sauf en cas de reproduction |
Taille moyenne de la ponte | Un œuf | Principales espèces proies | Poissons et calmars | Principales menaces | Pollution |
Les bases
L’albatros errant (Diomedea exulans) est le plus grand oiseau existant. Ces oiseaux passent la plupart de leur vie en mer, utilisant leurs grandes ailes pour chevaucher les vents de l’océan. Ils peuvent planer pendant des heures sans battre des ailes. Ils sont si efficaces pour voler qu’ils utilisent moins d’énergie dans les airs que lorsqu’ils sont assis sur un nid.
Ces albatros se trouvent principalement dans les océans du sud, bien qu’ils aient été vus dans tous les océans sauf l’Atlantique Nord. Ils se reproduisent sur des îles éloignées que l’on trouve juste au nord du cercle antarctique. Lorsqu’ils ne se reproduisent pas, ils sont largement pélagiques et peuvent parcourir des milliers de kilomètres depuis leur lieu de reproduction, traversant parfois l’équateur. Ils peuvent voler jusqu’à 40 km par heure.
Ces oiseaux se nourrissent la nuit et parfois en petits groupes, effectuant des plongées peu profondes pendant la chasse. Leur régime alimentaire se compose de céphalopodes, de petits poissons et de crustacés. Ils suivent également les bateaux de pêche et autres navires dans l’espoir de se nourrir des déchets et des ordures. Parfois, ces oiseaux mangent tellement qu’ils sont incapables de voler et doivent simplement flotter sur l’eau.
Les albatros atteignent la maturité sexuelle vers l’âge de 11 ans. Les mâles vont courtiser les femelles avec des parades et des vocalises élaborées. Une fois que la femelle a choisi son compagnon, les oiseaux s’accouplent pour la vie. L’accouplement a lieu tous les deux ans. La saison de reproduction commence début novembre et dure jusqu’en mars.
Les oiseaux se rassemblent en grandes colonies sur des îles éloignées et construisent leurs nids à partir de boue et d’herbe. La femelle produit un seul œuf et les parents se relaient pour l’incuber. L’œuf éclot au bout de 11 semaines environ. Une fois que le poussin est né, les parents se relaient pour chasser et rester au nid pour s’occuper du poussin.
Ces grands oiseaux n’ont pas beaucoup de prédateurs. Cependant, ils sont répertoriés comme vulnérables car la pollution croissante rend difficile pour les oiseaux de trouver de la nourriture.
Intérêts de l’albatros errant !
En tant que plus grand oiseau existant, l’albatros errant est un excellent exemple de plusieurs adaptations biologiques. La biologie de cet oiseau lui permet de vivre sa vie en mer, en parcourant de longues distances et en se nourrissant d’une variété de créations marines. Enquêtons plus avant.
Glandes salines
Les albatros errants parcourent des milliers de kilomètres sur l’eau sans poser le pied sur terre. Pour survivre à la vie sur l’océan, ils ont une adaptation qui leur permet de boire de l’eau de mer. Ces oiseaux possèdent une glande spéciale au-dessus de leur passage nasal qui excrète une solution très salée.
Cette glande fait partie d’un mécanisme de dessalement qui les aide à éliminer le sel de leur corps, qui provient principalement de toute l’eau salée qu’ils absorbent lorsqu’ils boivent. Les glandes salines, qui sont situées au-dessus des yeux, contiennent des milliers de petits capillaires appelés tubules. Ces tubules sont recouverts de vaisseaux sanguins très fins.
Les glandes contiennent un liquide dont le taux de salinité est élevé, supérieur à celui présent dans le sang. Le dessalement du sang se fait par échange à contre-courant. Cela signifie que le sel se déplace des vaisseaux sanguins et traverse les membranes des tubules, en suivant un gradient de concentration. Le liquide salé peut alors être sécrété par un conduit vers l’extrémité du bec, où il est exhalé sous forme d’une fine brume.
Cette fantastique adaptation permet aux albatros de s’approvisionner en eau salée. Les autres animaux aquatiques, comme les mammifères marins, ne possèdent pas de glandes salines. Ils couvrent leurs besoins en eau grâce à leur alimentation, ne buvant que très peu d’eau de mer.
Enorme envergure
Une adaptation morphologique qui aide l’albatros errant dans son mode de vie est son énorme envergure. Ils ont la plus grande envergure de tous les oiseaux existants, atteignant jusqu’à 11 pieds. Ces oiseaux de mer aux longues ailes peuvent parcourir de vastes distances en utilisant deux techniques ; le soaring dynamique et le soaring de pente.
Le soaring dynamique est utilisé pour gagner de l’énergie et minimiser l’effort en planant entre des masses d’air de différentes vitesses. D’autre part, le soaring de pente est utilisé lorsque le vent souffle sur la face d’une colline ou d’une falaise, et que le courant d’air est dévié vers le haut. L’albatros utilise cette déviation pour prendre de la hauteur, puis il peut redescendre en planant jusqu’à la mer.
En plus de faire appel à différentes techniques de soaring, l’aile de l’albatros possède également une épaulière, qui est une feuille de tendon qui verrouille l’aile lorsqu’elle est entièrement déployée. Cela permet de maintenir l’aile levée et étendue sans utiliser trop d’énergie, une adaptation morphologique qu’ils partagent avec les pétrels géants.
Les albatros errants sont dépendants du vent et des vagues pour rester en l’air et ne sont pas adaptés au vol motorisé. Les oiseaux sont incapables d’effectuer des battements d’ailes soutenus. Si le temps est calme, ces oiseaux sont obligés de se reposer à la surface de l’océan jusqu’à ce que le vent se lève à nouveau. Ils peuvent également dormir en se reposant à la surface.
Estomac acide
Les albatros errants se nourrissent principalement de calmars, mais ils se nourrissent de diverses autres proies, notamment de poissons, de charognes d’oiseaux de mer, de mammifères marins et de déchets produits par les bateaux de pêche. Ces oiseaux doivent voler pendant de longues périodes à la recherche de proies et ingèrent de grandes quantités de nourriture dès qu’elle est disponible. L’estomac de l’oiseau a un volume estimé à 3-4 litres, ce qui lui permet d’avaler de grosses proies. Ils peuvent ingérer des proies jusqu’à 3,2 kg, ce qui représente plus de 30 % de leur masse corporelle.
L’acide gastrique de ces oiseaux leur permet de consommer ces gros repas. Le pH de leur acide gastrique est d’environ 1,5, ce qui signifie que l’estomac est très acide, surtout si on le compare à l’acide gastrique des autres oiseaux de mer. L’acidité de leur estomac contribue à accélérer la décomposition chimique des aliments qu’ils consomment, ce qui se traduit par une digestion très rapide. Cela leur permet de tirer profit des parcelles de proies qu’ils rencontrent. L’acidité de leur acide gastrique est semblable à celle que l’on retrouve chez les vautours qui se nourrissent principalement de charognes.
.